jeudi 31 décembre 2009

Et moi, alors ?

Le Conseil Constitutionnel vient de sanctionner la taxe carbone pour rupture de l’égalité entre les contribuables. Eh bien, moi, je vais demander une autre condamnation du gouvernement pour sexisme caractérisé.

Je m’explique. Deux mignonnes se font pincer pour trafic de drogue, la France s’entremet, se compromet et l’on les libère. Pour bien en rajouter, un ministre vient chercher les deux jolies nanas, roucoule à l’envi et passe même son téléphone portable aux donzelles pour qu’elles puissent bavarder avec notre bien-aimé Président.

Moi, je ne suis pas deux mignonnes. Je suis un mec bien poilu de partout. J’hésite à l’avouer, mais mon CV ne contient pas d’activités artisanales telles que le trafic de drogue. Je sais, c’est un trou qui nuit à ma crédibilité médiatique.

Eh bien, aucun ministre ne vient jamais me dire bonjour sur mes lieux de vacances. Pas même un Secrétaire d’Etat. Et je ne parle pas du papotage avec Sarkozy qui ne me manque guère, mais si c’est en option, je préfèrerai Carla.

Bref, je proteste. Ce n’est pas parce que je suis un citoyen mâle et honnête que je n’aimerais pas, moi aussi, bénéficier des attentions de la République.

Avatar

J’ai vu Avatar. C’est un film épatant et je vais vous en causer. C’est l’histoire de deux tribus sur une planète exotique, les Technos et les Bios. Les Technos sont blancs (pour la plupart) et très méchants. Les Bios sont bleus (tous) et très gentils.

Les Bios sont aussi très bêtes. Ils croient en un tas de fariboles, ils adorent les graines de pissenlits voguant au vent, demandent pardon aux bêtes qu’ils tuent pour manger, s’appellent mutuellement brotha et sista et font d’autres choses encore du même tonneau, copiées d’après un manuel d’ethnologie mal digéré. Malgré tout, la profession de guerrier est tenue chez eux en haute estime, on se demande pourquoi chez ces grands pacifistes. Et puis, ils peuvent aussi se connecter à la Matrice locale, non pas grâce à une prise sur leur nuque mais par leur queue. Sigmund Freud, arrêtez de rire, vous voyez le mal partout.

Les Technos, eux, sont cupides, brutaux et idiots aussi, en fait, car ils ne pensent qu’à prendre tout de force au lieu de demander poliment.

Un Techno est envoyé comme espion et naturellement il tombe amoureux de la Pocahontas locale, retourne sa veste et devient un traître. C’est un ex-Marine qui prouve encore une fois que les brutes au grand cœur peuvent malgré tout trouver leur rédemption.

Un autre Techno, dégoûté de cette trahison, se met à tout casser chez les Bios non sans avoir fait un petit discours qui se veut dénonciateur de G. W. Bush, ce qui aurait été très courageux si le méchant Président n’était pas déjà parti à la retraite. Cet autre Techno est lui aussi un ex-Marine qui prouve encore une fois que les brutes pathologiques peuvent malgré tout être utilement recyclées dans la société civile.

Armés de flèches, les Bios triomphent des Technos pourtant équipés d’armes de destruction massive. Ce n’est pas très crédible, mais très cathartique après tous les massacres de peuples armés de flèches qui ont eu lieu dans la réalité.

Et finalement le Techno traître épouse sa belle et devient le chef des Bios, car franchement, tous ces sauvages ne sont supportables que si on peut les commander et baiser la fille du Chef précédent, heureusement défunt.

Il y a aussi Michèle Rodiguez échappée de son île perdue et Sigourney Weaver qui pourtant s’était fait bouffer par un Alien dans un épisode précédent et dont on ne comprend pas bien comment elles se retrouvent là.

A part ça, la technologie de l’imagerie en 3D est superbe, une vraie contradiction du discours du genre « back to the trees » (Voir Pourquoi j’ai mangé mon père).

Donc, un film qui fera date dans la lignée des films bien-pensants, naïfs et éco-pleurards. Son succès est donc certain.

samedi 4 avril 2009

C'est la vie

A Warrington, devant la gare, les Chemins de fer ont créé une ‘no-kissing zone’. La raison n’est pas sanitaire, quoiqu’un simple baiser véhicule plus de germes qu’un bateau accostant à Marseille rempli de rats pesteux. Non, c’est que le baiser fougueux est ennemi de la fluidité de la circulation. Or, si les trains anglais sont connus pour leurs horaires capricieux, les autorités ont décidé que les voyageurs devaient faire preuve de productivité en entrant dans la gare.
Pour ceux qui tiendraient cependant à leurs manifestations choquantes de tendresse, une ‘designated kissing zone’ a été créée dans le coin le plus défoncé du parking. Mais c’est connu, l’amour est aveugle.

Un sous-marin anglais a refusé la priorité à droite à un autre sous-marin français. On a vu des guerres pour moins que ça. Mais en l’occurrence, l’embarras des Français est à son comble, car personne dans le bâtiment tricolore ne s’est aperçu de rien. Tout juste si l’on a relevé quelques éraflures au retour. Mais l’amirauté britannique, devant leur submersible tout cabossé (quelle camelote !), est venue discrètement aux renseignements. Pas si discrètement que ça puisque l’affaire s’est retrouvée dans les journaux (quels balourds !).

Mr Fan, riche mogul chinois, devant la crise financière qui s’annonce, décida de réduire son harem. Il invita les nanas à un grand dîner façon ‘Loft’ pour éliminer les maîtresses surnuméraires. Une première dame fut d’entrée de jeu éliminée sur son aspect. Deux autres plus jolies mais employées par Mr Fan en tant que secrétaires et donc financièrement autonomes furent aussi mises sur la touche.
Après la sélection, il se révéla que la moche éliminée était très rancunière. S’offrant à reconduire Mr Fan et ce qui restait de son harem, elle précipita la voiture d’une falaise. Hélas, les dieux veillaient et tous en réchappèrent indemnes, sauf la grosse moche rancunière qui fut tuée sur le coup. Il y a une justice !

Mystères dans les pâturages étazuniens : des gens coupent la queue des chevaux. Autrefois on soupçonna des extra-terrestres de saigner du bétail à blanc. Mais on ne voit guère des gens venir de Sirius pour récupérer du crin. Pas plus d’ailleurs que s’il viennent du village voisin.

Le ministre japonais des Finances était ivre au G8. Je ne savais pas que Daerden était japonais.

Le Conservative Central Office était le cœur du parti conservateur britannique. On y a fêté tous les succès de Thatcher. On y fit semblant de s’attrister quand le Parti se débarrassa d’elle. Après les grandes soirées mythiques au Parlement, les députés tories venaient y prolonger l’événement. Hélas, tout change quoiqu’on veuille tout conserver. Le bail fut attribué à … la Commission Européenne ! Institution honnie s’il en fut ! Et qui plus est, ces chiens d’eurocrates veulent rebaptiser l’immeuble ‘Europa House’ ! Plus d’un député tory murmure que les fantômes des grands Anciens conservateurs viendront hanter les infidèles. Mais la Commission, fine mouche, a prévu un exorcisme général de toutes les pièces.

23 employés de la Bank of America reçurent de US Airways un remboursement pour le vol qui se termina dans l’Hudson. Un sou étant un sou, la banque en réclama le reversement à ses employés. Avant d’annuler cette demande, car aux USA, les banques commencent à se soucier de leur image. Il est temps.

General Motors Allemagne a besoin de trois milliards d’euros. Moi aussi.

Dame Stella Rimington prétend que le Royaume-Uni glisse vers le statut d’état policier. On veut bien la croire vu qu’elle était chef du MI5. Elle doit savoir de quoi elle parle. Un caricaturiste a résumé la situation : dans son salon, une dame soulève des coussins. Son mari, le téléphone à la main lui dit : « c’est la sécurité, ils disent que si tu cherches tes lunettes, elles sont sur la table de la cuisine ». Compassionate surveillance indeed !

Shocking ! Déjà xénophobes !

La Grande-Bretagne découvre que le cricket a été inventé dans les Flandres

Le cricket, le plus britannique de tous les sports, est une invention de tisserands flandriens qui n'est arrivée en Angleterre qu'au bas Moyen-Âge, lorsque ces ouvriers de la laine ont franchi la Manche, indique dimanche TheSunday Telegraph.

Sous le titre "Sapristi ! Le cricket est une importation étrangère", l'hebdomadaire fait écho à l'étude d'un professeur australien qui a mis au jour un poème anglais de 1533 évoquant ce sujet. Paul Campbell, de l'Australian National University, recherchait l'origine du terme "cricket" lorsqu'il est tombé sur un poème de John Skelton (ca 1460-1529) intitulé "The Image of Ipocrisie". L'auteur y fulmine contre les tisserands flamands qui, depuis le XIVe siècle, émigrent vers l'Angleterre. "O! Adieu, rois du cricket", lance-t-il à ces immigrés qu'il souhaite voir partir. Cette mention du terme "cricket" est la plus ancienne connue jusqu'à présent et renforce l'idée que les tisserands jouaient à ce sport à leurs heures perdues sur les champs où ils tondaient leurs moutons. Ils auraient utilisé leur crosse en guise de batte.

Aimez les petites bêtes

EU gives shark protection teeth

The European Commission unveils proposals to conserve sharks, many of which are threatened with extinction.

Il s'agit bien sûr des requins de la finance.

Recherchons un volontaire pour aller en Islande

Thomas Friedman rapporte la blague de Davos :

What is the capital of Iceland? Answer: $25.

Eh bien, cela risque bientôt d’être 25 euros. Car ce qui reste du gouvernement islandais cherche désespérément à rentrer dans l’Union européenne le plus vite et le plus discrètement possible.

Petit problème : il faudrait que ce soit l’UE qui supplie les Islandais de la rejoindre, ce qu’ils consentiraient à faire en se pinçant le nez et en admirant leur bon cœur, car enfin ce serait un bien grand sacrifice que de consentir à venir dans un tel club d’incapables et, disons-le, d’étrangers.

Petit tabou additionnel : les mots de poisson et de pêche seraient officiellement bannis du vocabulaire de toutes les langues européennes et si possible du monde connu et inconnu.

Il faut donc trouver quelqu’un qui aille en Islande, se déshabille malgré le froid et nu, se tienne la corde au cou, la tête couverte de cendre volcanique et qui, avec de gros sanglots en direct sur tous les journaux télévisés locaux, supplie l’Islande de bien vouloir venir sauver l’Europe de sa décadence et de sabarbarie.

Je n’y suis pour personne.