samedi 4 avril 2009

C'est la vie

A Warrington, devant la gare, les Chemins de fer ont créé une ‘no-kissing zone’. La raison n’est pas sanitaire, quoiqu’un simple baiser véhicule plus de germes qu’un bateau accostant à Marseille rempli de rats pesteux. Non, c’est que le baiser fougueux est ennemi de la fluidité de la circulation. Or, si les trains anglais sont connus pour leurs horaires capricieux, les autorités ont décidé que les voyageurs devaient faire preuve de productivité en entrant dans la gare.
Pour ceux qui tiendraient cependant à leurs manifestations choquantes de tendresse, une ‘designated kissing zone’ a été créée dans le coin le plus défoncé du parking. Mais c’est connu, l’amour est aveugle.

Un sous-marin anglais a refusé la priorité à droite à un autre sous-marin français. On a vu des guerres pour moins que ça. Mais en l’occurrence, l’embarras des Français est à son comble, car personne dans le bâtiment tricolore ne s’est aperçu de rien. Tout juste si l’on a relevé quelques éraflures au retour. Mais l’amirauté britannique, devant leur submersible tout cabossé (quelle camelote !), est venue discrètement aux renseignements. Pas si discrètement que ça puisque l’affaire s’est retrouvée dans les journaux (quels balourds !).

Mr Fan, riche mogul chinois, devant la crise financière qui s’annonce, décida de réduire son harem. Il invita les nanas à un grand dîner façon ‘Loft’ pour éliminer les maîtresses surnuméraires. Une première dame fut d’entrée de jeu éliminée sur son aspect. Deux autres plus jolies mais employées par Mr Fan en tant que secrétaires et donc financièrement autonomes furent aussi mises sur la touche.
Après la sélection, il se révéla que la moche éliminée était très rancunière. S’offrant à reconduire Mr Fan et ce qui restait de son harem, elle précipita la voiture d’une falaise. Hélas, les dieux veillaient et tous en réchappèrent indemnes, sauf la grosse moche rancunière qui fut tuée sur le coup. Il y a une justice !

Mystères dans les pâturages étazuniens : des gens coupent la queue des chevaux. Autrefois on soupçonna des extra-terrestres de saigner du bétail à blanc. Mais on ne voit guère des gens venir de Sirius pour récupérer du crin. Pas plus d’ailleurs que s’il viennent du village voisin.

Le ministre japonais des Finances était ivre au G8. Je ne savais pas que Daerden était japonais.

Le Conservative Central Office était le cœur du parti conservateur britannique. On y a fêté tous les succès de Thatcher. On y fit semblant de s’attrister quand le Parti se débarrassa d’elle. Après les grandes soirées mythiques au Parlement, les députés tories venaient y prolonger l’événement. Hélas, tout change quoiqu’on veuille tout conserver. Le bail fut attribué à … la Commission Européenne ! Institution honnie s’il en fut ! Et qui plus est, ces chiens d’eurocrates veulent rebaptiser l’immeuble ‘Europa House’ ! Plus d’un député tory murmure que les fantômes des grands Anciens conservateurs viendront hanter les infidèles. Mais la Commission, fine mouche, a prévu un exorcisme général de toutes les pièces.

23 employés de la Bank of America reçurent de US Airways un remboursement pour le vol qui se termina dans l’Hudson. Un sou étant un sou, la banque en réclama le reversement à ses employés. Avant d’annuler cette demande, car aux USA, les banques commencent à se soucier de leur image. Il est temps.

General Motors Allemagne a besoin de trois milliards d’euros. Moi aussi.

Dame Stella Rimington prétend que le Royaume-Uni glisse vers le statut d’état policier. On veut bien la croire vu qu’elle était chef du MI5. Elle doit savoir de quoi elle parle. Un caricaturiste a résumé la situation : dans son salon, une dame soulève des coussins. Son mari, le téléphone à la main lui dit : « c’est la sécurité, ils disent que si tu cherches tes lunettes, elles sont sur la table de la cuisine ». Compassionate surveillance indeed !

Shocking ! Déjà xénophobes !

La Grande-Bretagne découvre que le cricket a été inventé dans les Flandres

Le cricket, le plus britannique de tous les sports, est une invention de tisserands flandriens qui n'est arrivée en Angleterre qu'au bas Moyen-Âge, lorsque ces ouvriers de la laine ont franchi la Manche, indique dimanche TheSunday Telegraph.

Sous le titre "Sapristi ! Le cricket est une importation étrangère", l'hebdomadaire fait écho à l'étude d'un professeur australien qui a mis au jour un poème anglais de 1533 évoquant ce sujet. Paul Campbell, de l'Australian National University, recherchait l'origine du terme "cricket" lorsqu'il est tombé sur un poème de John Skelton (ca 1460-1529) intitulé "The Image of Ipocrisie". L'auteur y fulmine contre les tisserands flamands qui, depuis le XIVe siècle, émigrent vers l'Angleterre. "O! Adieu, rois du cricket", lance-t-il à ces immigrés qu'il souhaite voir partir. Cette mention du terme "cricket" est la plus ancienne connue jusqu'à présent et renforce l'idée que les tisserands jouaient à ce sport à leurs heures perdues sur les champs où ils tondaient leurs moutons. Ils auraient utilisé leur crosse en guise de batte.

Aimez les petites bêtes

EU gives shark protection teeth

The European Commission unveils proposals to conserve sharks, many of which are threatened with extinction.

Il s'agit bien sûr des requins de la finance.

Recherchons un volontaire pour aller en Islande

Thomas Friedman rapporte la blague de Davos :

What is the capital of Iceland? Answer: $25.

Eh bien, cela risque bientôt d’être 25 euros. Car ce qui reste du gouvernement islandais cherche désespérément à rentrer dans l’Union européenne le plus vite et le plus discrètement possible.

Petit problème : il faudrait que ce soit l’UE qui supplie les Islandais de la rejoindre, ce qu’ils consentiraient à faire en se pinçant le nez et en admirant leur bon cœur, car enfin ce serait un bien grand sacrifice que de consentir à venir dans un tel club d’incapables et, disons-le, d’étrangers.

Petit tabou additionnel : les mots de poisson et de pêche seraient officiellement bannis du vocabulaire de toutes les langues européennes et si possible du monde connu et inconnu.

Il faut donc trouver quelqu’un qui aille en Islande, se déshabille malgré le froid et nu, se tienne la corde au cou, la tête couverte de cendre volcanique et qui, avec de gros sanglots en direct sur tous les journaux télévisés locaux, supplie l’Islande de bien vouloir venir sauver l’Europe de sa décadence et de sabarbarie.

Je n’y suis pour personne.