J’ai vu Avatar. C’est un film épatant et je vais vous en causer. C’est l’histoire de deux tribus sur une planète exotique, les Technos et les Bios. Les Technos sont blancs (pour la plupart) et très méchants. Les Bios sont bleus (tous) et très gentils.
Les Bios sont aussi très bêtes. Ils croient en un tas de fariboles, ils adorent les graines de pissenlits voguant au vent, demandent pardon aux bêtes qu’ils tuent pour manger, s’appellent mutuellement brotha et sista et font d’autres choses encore du même tonneau, copiées d’après un manuel d’ethnologie mal digéré. Malgré tout, la profession de guerrier est tenue chez eux en haute estime, on se demande pourquoi chez ces grands pacifistes. Et puis, ils peuvent aussi se connecter à la Matrice locale, non pas grâce à une prise sur leur nuque mais par leur queue. Sigmund Freud, arrêtez de rire, vous voyez le mal partout.
Les Technos, eux, sont cupides, brutaux et idiots aussi, en fait, car ils ne pensent qu’à prendre tout de force au lieu de demander poliment.
Un Techno est envoyé comme espion et naturellement il tombe amoureux de la Pocahontas locale, retourne sa veste et devient un traître. C’est un ex-Marine qui prouve encore une fois que les brutes au grand cœur peuvent malgré tout trouver leur rédemption.
Un autre Techno, dégoûté de cette trahison, se met à tout casser chez les Bios non sans avoir fait un petit discours qui se veut dénonciateur de G. W. Bush, ce qui aurait été très courageux si le méchant Président n’était pas déjà parti à la retraite. Cet autre Techno est lui aussi un ex-Marine qui prouve encore une fois que les brutes pathologiques peuvent malgré tout être utilement recyclées dans la société civile.
Armés de flèches, les Bios triomphent des Technos pourtant équipés d’armes de destruction massive. Ce n’est pas très crédible, mais très cathartique après tous les massacres de peuples armés de flèches qui ont eu lieu dans la réalité.
Et finalement le Techno traître épouse sa belle et devient le chef des Bios, car franchement, tous ces sauvages ne sont supportables que si on peut les commander et baiser la fille du Chef précédent, heureusement défunt.
Il y a aussi Michèle Rodiguez échappée de son île perdue et Sigourney Weaver qui pourtant s’était fait bouffer par un Alien dans un épisode précédent et dont on ne comprend pas bien comment elles se retrouvent là.
A part ça, la technologie de l’imagerie en 3D est superbe, une vraie contradiction du discours du genre « back to the trees » (Voir Pourquoi j’ai mangé mon père).
Donc, un film qui fera date dans la lignée des films bien-pensants, naïfs et éco-pleurards. Son succès est donc certain.
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