mercredi 27 février 2008

La bête immonde

« Le FLNC a lancé mercredi un avertissement aux "Français" résidant en Corse, leur "conseillant" de "ne pas se rendre aux urnes" lors des municipales. »

Le fascisme a de beaux jours devant lui. Car il s’agit bien de fascisme. José Antonio Primo de Rivera chantait les communautés ‘naturelles’ qu’il opposait auxstructures politiques démocratiques qualifiées d’artificielles.

La terre, le sang, la race. Slogan mortifère qui ne peut déboucher que sur la haine, le massacre et la guerre.

Or ce slogan, comme un vulgaire virus, a muté. On le retrouve, multiforme, dans un amendement constitutionnel qui retire à des Français leur droit de vote en Nouvelle-Calédonie, dans les délires régionalistes de Flandre et d’ailleurs, dans les slogans politiques du genre ‘plombier polonais’, dans les films et livres qui habillent de poésie la thèse que la terre, elle, ne ment pas.

Il s’agit d’une épidémie. Le virus a gagné une bonne partie de la population du globe. L’Afrique a la fièvre. Les massacres du Darfour, du Kenya, du Rwanda sont tous basés sur le racisme qualifié d’ethnique. La Russie mate ses ‘culs noirs’ traduisez Caucasiens, mot amusant car aux Etats-Unis il signifie Blanc de blanc. L’Asie n’est pas en reste et en Chine, au Vietnam, en Birmanie et en fait partout ailleurs on méprise, on exclut et parfois, silencieusement on tue. Le Japon, qui pourtant a ses burakumins haïs et ses Coréens méprisés, se fait un trip antisémite de première classe et réhabilite Hitler et Tojo.

La bête immonde est toujours active et elle dévore toujours plus de vies. Mais qui s’en soucie ? On parle du devoir de mémoire en fouillant le passé qu’on ne peut changer en espérant fallacieusement déminer le futur. Mais si les leçons de l’expérience servaient à quelque chose, cela se saurait.

Ce qui compte, c’estl’intransigeance et la réaction violente immédiate en réponse à l’inacceptable.Mais où sont les indignations et la mobilisation politique ?

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Le FLNC-Union des combattants (FLNC-UC), l'une des principales organisations indépendantistes clandestines en Corse, a lancé mercredi un avertissement aux"Français" résidant en Corse, leur "conseillant" de "ne pas se rendre aux urnes"lors des municipales.
"Nous conseillons aux Français étrangers aux intérêts vitaux de notre terre de ne pas se rendre aux urnes", écrit le FLNC-UC, dans un communiqué transmis à France 3 Corse et dont l'AFP à obtenu copie.
Le FLNC-UC estime que "la colonie française de peuplement ne peut en aucun cas décider du destin politique de la nation corse". "Elle n'a aucun droit sur cette terre. Nous saurons lui répondre de manière adéquate le moment venu", poursuitle groupe indépendantiste, partisan de la lutte armée et qui revendique régulièrement de nombreux attentats dans l'île. Il avait revendiqué fin novembre seize actions de ce type dont des tirs de roquette contre des bâtiments publics.
Pour le FLNC-UC, les municipales sont "sans conséquences politiques effectives" car "la Corse se trouve toujours confrontée au problème de la négation de son identité nationale"."Plus que jamais l'heure est au renforcement de la lutte de libération nationale", conclut le communiqué.

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