jeudi 8 janvier 2015

Perte de sens

Je ne suis pas le seul à avoir remarqué l'expression "bien connu des services de police". Les journaux ont trouvé la parade grâce à une nouvelle formulation : "les frères Kouachi ne sont pas inconnus des services de police". Ils espèrent sans doute que la double forme négative désorientera les lecteurs.

Le politologue Jean-Yves Camus déclare au Monde du 7 janvier :
« Les gens qui travaillaient à Charlie Hebdo n'ont aucun sentiment de haine envers qui que ce soit, surtout pas envers les musulmans. Ils sont dans la critique des religions. Ceux qui ont commis ces attentats n'ont rien compris. On est dans la haine absolue, la négation absolue de la pensée. ».

C'est toi qui n'as rien compris, coco. Ceux qui ont commis ces attentats ont bien compris que la terreur faisait taire les critiques et qu'elle conduit les faibles à se convertir. Comment penses-tu que l'Islam s'est répandu ? par des petits bisous ou par le cimeterre ? Et comment penses-tu qu'il se maintient sinon par des condamnations à mort pour apostasie ou pour les "ennemis de Dieu" (ce qui recouvre à peu près tout, comme autrefois "l'ennemi du peuple"). Les assassins n'ont pas supporté la critique de leur religion. Pas la moindre critique.

Les vrais gens, eux, ont une vision moins intellectuelle. Voici une réaction cueillie à chaud :
"J'ai appris le crime islamiste contre Charlie Hebdo à 13H00, en montant dans le bus 57 à son terminus, porte de Bagnolet ... Parce que des racailles y sont montées, en fanfaronnant, admiratifs, sur (je cite) "les mecs qui ont fait ça sont trop forts, ouallah, des vrais combattants, y z'étaient gardé par la police les gus de Charlie Hebdo et les mecs, trop fort, ils ont quand même réussi ... Trop fort ces mecs !" Ca fait des années qu'ils se réjouissent, nos "chances pour la France", des coups de boutoir que eux et leurs amis portent aux valeurs de l'Occident ..."

Et enfin, au Proche-Orient, des télévisions montrent des scènes de joie qui suivent l'annonce de l'attentat. Il faut dire que ce même jour, l'ONU donne au Hamas et au Fatah le feu vert pour accuser Israël devant la Cour Pénale Internationale, avec la complicité de la plupart des gouvernements, dont celui de la France.

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